POEMES lus sur le web
La mort d’un enfant
La mort d’un enfant
Quoi de plus difficile
Que la mort d’un enfant
Quand les douleurs mutilent
Tous les proches aimants…
Quand la mère se tue
A travers les questions
Secouant le vécu
Perturbant la raison…
Quoi de plus difficile
Que la mort d’un enfant
Les blessures volatiles
Restent à la fin des temps…
Valérie S. (Art et Poèmes) Août 2009
Tristesse
Et j'ai vécu ! d'un œil terni par les douleurs,
Sur le temps qui n'est plus, j'ai répandu des pleurs.
Ah ! puis-je sans gémir reporter ma pensée
Sur ma jeunesse, hélas ! déjà presque effacée ?
Sur ces jours où le sort, couvert d'un voile épais,
Me laissa m'enivrer d'espérance et de paix ;
Où, rêvant un bonheur que le Ciel nous dénie,
Fraîche, je m'asseyais au festin de la vie ?
Mais de ces jours perdus, à peine un souvenir
Sépare le passé de mon pâle avenir !
Ils ont passé pour moi comme un souffle d'orage,
Comme le vent du soir glissant sous le feuillage ;
Et le temps, effeuillant ces fleurs de mon printemps,
D'un lugubre rideau charge mes jeunes ans.
Bien lasse, je marche seule en ce désert immense,
Sur cet obscur chemin lentement je m'avance.
Hélas ! le souvenir de toute son enfance
Ne saurait de mon cœur remplir le vide immense ;
Et ce cœur, accablé par le poids des douleurs,
Fixe sur le tombeau des yeux mouillés de pleurs.
La Foi vient m'affermir quand la peine m'accable ;
Elle tend au malheur son flambeau secourable,
Et, sublime échelon entre l'homme et le ciel,
À son œil ébloui montre un jour éternel.
Aux feux de ce flambeau, je retrouve la vie,
Non point sujette au temps, à la mort asservie,
Mais dans le sein de Dieu s'enivrant à jamais
De ce bonheur profond, de cette immense paix,
Où le divin amour à nos cœurs se déploie
Et change nos douleurs en éternelle joie.
Extraits de Poème - Eulalie Favier (1835)
Ne m'oubliez pas
Là-bas, sur la rive,
Parmi le gazon,
Une herbe craintive
Fleurit quand arrive
La tiède saison.
Son doux nom rappelle
Les vieux souvenirs ;
Messager fidèle,
Son doux nom révèle
Mes plus chers désirs.
Et si dans l'absence
Un jour je souffrais
De votre silence,
Avec confiance
Je vous l'enverrais ;
Et la fleur discrète
Vous dirait tout bas,
Au sein d'une fête
Ou dans la retraite :
Ne m'oubliez pas.
Poème de Pierre Grolier